Cosette
  Comment te dire,

te faire comprendre

Comment te dire, te faire comprendre,sans te blesser et te peiner, que les sentiments que j'ai en ton égard en ce moment ne me permettent plus de te toucher sans une certaine hypocrisie.

Un déclic s'est produit est seule la chaleur de ton âme me réconforte,
toi qui a su me deviner, me révéler. Je ne puis désormais être ta compagne comme antan, sans que tous les deux nous en souffrions.

Ne m'en tient pas rigueur, ni rancune pour ce mal que je te fais mais personne ne peut vivre sans que son corps soit en harmonie avec son cœur.

Dans un temps qui te parait loin mais qui viendra très vitre, tu te rendras compte que cet amour n'était plus possible et que nous n'avons choisi qu'une solution qui nous honore.

Nous ne tomberons pas dans la vulgarité des vieux couples qui se déchirent, et quand nous nous rencontrerons nous serons comme de vieux amis qui se respectent et nous nous raconterons nos joies et nos peines des jours passés l'un sans l'autre

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Comment te dire, te faire comprendre, sans te blesser et te peiner, que je n'ai rien contre toi, mais l'amour est parti comme il était venu et que je n'ai pu le retenir.

Ses doux moments vécus auprès de toi m'auront ouvert les yeux sur un monde que je ne connaissais pas.

En te laissant, je pars avec des souvenirs merveilleux, des heures pleines de bonheur, des minutes d'hiver emplies de soleil, des nuits devenues jours. L'intensité de ces années passées auprès de toi fait que je ne regrette rien, tout a été joie, bien-être, et je m'en veux de ne plus t'aimer comme au premier jour.

Mais il est si dur de faire semblant, que je ne veux pour rien au monde, te mentir à ce sujet. Laissons cela aux autres. Ne soyons pas comme eux. Gardons cet instant de bonheur jalousement, n'en faisons pas une vilaine histoire quelconque.


La vie est ainsi faite, trop de gens se déchirent pour des histoires de cœur. Pourquoi faut-il qu'il soit si doux d'aimer alors qu'il est si dur de souffrir.


Je voudrais que le combat que je vis en ce moment soit derrière moi, et que nous puissions en parler à cœur ouvert sans avoir à en souffrir, car même si on cœur n'est plus à toi, je souffre de te faire du mal. J'arrive à enrager après moi de cette injustice, pourquoi diable, faut-il que les gens soient tristes par la faute des autres.
Je voudrais tant que toi aussi en ce moment, tu sois dans le même état d'esprit que moi, mais là, la solution est trop facile. Personne ne souffrirait, et nous pourrions voir les choses avec plus d'objectivité. Malheureusement, il n'en est point ainsi et c'est pour cela que tout est compliqué.
Je n'oublierais jamais ce que tu as été pour moi, ce que tus as fait. Grâce à toi, il me semble être plus belle qu'avant. Grâce à toi je sais donner par un sourire des perles de joie et non plus des perles de larmes.
Pourquoi n'es-tu point mon grand frère pour que je puisse te garder auprès de moi, ne veux-tu pas m’adopter en tant que tel. Je serais si heureuse de savoir cela.
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Du temps a passé depuis cette lettre si dure que j'avais dû écrire il y a bien des années. Nous nous sommes perdus de vue et nous ne nous sommes jamais revus. Je sus par des amis communs qu'il était parti se retirer à la campagne, où il vivait désormais. Il avait acheté un manoir qu'il avait baptisé de mon prénom en souvenir de ces bons moments et qu'il aimerait bien me revoir, car j'avais été la seule avec qui il avait osé mettre son cœur à nu. Il s'était rendu compte lui aussi que notre amour n'était plus possible et qu'il était resté attaché, non par amour mais par fierté. Le temps passé lui avait permis de réaliser toutes ces choses que l'amour rend aveugle. Il avait su regarder avec objectivité les longs mois que nous avions partagés et à de nombreuses reprises il avait songé à revenir en arrière pour essayer de dialoguer mais il avait eu un peu honte de la réaction que jadis il avait eu.
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