GNOME

un gnome, misérable être

est venu et a essayé de déposer

dans notre havre de paix

mille cailloux

milles embûches

a voulu installer le doute

a cru arriver à détruire

ce qui fait notre grand amour

ce gnome, dont le cœur

ne bat plus que pour l'image

qu'il veut se donner à lui-même

n'a de sentiments que son reflet

il ne peut

et ne pourra

Au grand jamais

être vraiment aimé

il ne pourra qu'inspirer pitié

ce gnome, irrémédiablement fermé

a toute sorte de sentiments

ne peut qu'inspirer le mépris

il est parasite

il est jalousie

par un soir de lune noire

il a voulu détruire ce chemin

n'en laisser qu'un parchemin

n'as pu toucher ce livre d'or

son cœur impur

le lui interdisant

il s'y brûla les doigts

il y perdit sa crédibilité

cœurs unis

amour invincible

avait fait une muraille

infranchissable

la méchanceté ne pouvait rentrer

dans ce joli havre de paix

le gel ne tient pas au soleil

chaque goutte de venin

que ce gnome répandait

ne faisait qu'effet contraire

plus il y déversait

plus il s'éloignait

de l'effet escompté

les enfants riaient

de le voir ainsi

se débattre contre sa propre ombre

c'est vrai qu'il était risible

dans sa stupidité

il avait atteint des sommets

mais il ne pouvait s'en apercevoir

il ne voyait pas le ridicule le tuer

il etait trop sur de son méfait

il ne pouvait se remettre en question

il etait le petit gris

que nos couleurs avaient su chasser

il ne pouvait plus

il ne pourrait plus

chasser cette grande sérénité

qui chez nous

etait si bien installée