Automne
Le vieil automne est revenu.
Ne me demande pas pourquoi, ni comment.
Il est là .
Et je suis nu.
Perdu.
Son Or dégouline du Temps
Et pose ses flammes sur la Vie.
Javais cru le voir flamboyant
Il nest que grimaces et envies.
Le silence a posé son ombre
Le vide a gelé tout mouvement.
Les brumes glauques forment de sombres
Fantômes agités par le vent.
La chouette blanche se recroqueville
Auprès dune pomme flétrie,
Et ségrène la litanie
Des froidures frisées de la nuit.
Javais cru, inconscient
Echapper à lemprise
De la vieillesse de ce Temps.
Tu en étais la Fée Bienveillante, Amante.
Dun seul silence, lemprise
Ma rejeté au ressac des vents.
Je regarde voler ces feuilles Or et Violines
Comme autant de prières
Vers les mousses et les pierres
Y déposer , secrets, les raisons de cet hymne
Au temps qui coule, impassible
Sur mes rides
Un sourire denfant ma fait croire immortel
Un silence de marbre me rappelle la stèle.
Ainsi sen va lautomne avec les hirondelles
Ainsi senfuit le rêve, linsouciance éternelle.